Le réseau d’enfants et de jeunes d’AEDE, partie prenante de la consultation « J’ai des droits, enten

Cette année, dans le cadre de l’anniversaire des 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), la Défenseure des enfants a encouragé la consultation d’enfants et d’adolescents à travers toute la France. L’objectif du projet était de recueillir leur parole sur l’exercice de la participation dans les différents espaces qu’ils fréquentent. Ainsi, ce sont 45 groupes qui se sont rencontrés sur cinq ou six séances. Leurs constats et leurs propositions seront intégrés au prochain rapport que la Défenseure des enfants remettra au Comité des droits de l’enfant de l’ONU pour l’état des lieux des droits de l’enfant en France.

Le réseau enfants et jeunes du collectif AEDE s’est inscrit dans cette démarche avec comme thématique de travail : « Comment mieux connaître les droits de l’enfant ».

Pour ne pas multiplier les déplacements, les cinq séances souhaitées par la Défenseure ont été organisées sur trois journées :

  • Mercredi 17 avril, avec une présentation du projet et une sensibilisation aux droits de l’enfant par Léa Margery, chargée de mission auprès du Défenseur des Droits
  • Samedi 11 mai, avec la participation de deux enseignantes (Marie-France Sangla et Catherine Chabrun) pour présenter leurs pratiques pédagogiques articulées avec les Droits de l’enfant
  • Samedi 25 mai, avec une réflexion sur le droit d’expression grâce à la présence du Réseau National des Juniors Associations et la production de propositions pour améliorer la connaissance des droits de l’enfant.

Voici ce qui a été rédigé avec les enfants et les jeunes du réseau

1. Réflexion sur le droit d’expression

Où je peux m’exprimer

  • A l’école, pas tout le temps… les autres jeunes n’écoutent pas forcément (manque d’écoute de la part des autres, moquerie et dans toutes les activités). Les adultes, on ne sait pas s’ils en tiennent compte. Parfois ils se moquent aussi et c’est repris par les autres enfants. Rôle des délégués.
  • Au sport, on a peur de s’exprimer par peur de se faire gronder parce que le dialogue n’est pas possible on est juste là pour apprendre. Pourtant ils rappellent « il faut apprendre à s’écouter »
  • Dans la classe : l’endroit où ils sont le plus écoutés.

Où je ne peux pas

  • Quand il y a de mauvaises conditions d’écoute.
  • Quand il n’y a pas de temps. Alors, on nous dit non sans nous expliquer. Ils font à leur façon et ne nous laissent pas proposer.

Il faudrait

  • Que les adultes nous fassent plus confiance (considérés comme trop petits pour être autonomes etc.)
  • Que les adultes nous respectent.
  • Que les adultes (adultes par exemple) arrêtent de nous maltraiter, de nous taper.
  • Que les adultes comprennent qu’on est tous pareils (on mérite la même attention) et qu’ils nous demandent notre avis pour ne pas faire une chose qu’on ne veut pas faire.
  • Prendre en compte la question de l’apprentissage du français : pour que tous les enfants puissent s’exprimer.
  • Mettre en avant I’importance de l’égalité.

2. Propositions pour améliorer la connaissance des droits de l’enfant

  • Développer la formation des jeunes parents et tous les professionnels qui travaillent avec des enfants et des jeunes
  • Faire en sorte que les élus (président, ministres, députés, maires…) en parlent plus pour que ce sujet devienne prioritaire
  • Changer la méthode d’enseignement sur les droits à l’école, pas un chapitre parmi d’autres… (même idée pour les adultes)
  • Multiplier les interventions, les témoignages de jeunes pour parler des droits de l’enfant dans les classes comme les Jeunes ambassadeurs des droits de l’enfant (JADE).
  • Organiser une grande campagne de communication (avec des grandes marques)
  • Développer les rencontres enfants, jeunes / adultes pour plus se connaître et du coup, mieux comprendre les droits de l’enfant
  • Organiser des débats notamment avec les délégués et les professeurs sur les droits de l’enfant

Idées des adultes présents :

  • Réaliser une affiche commune avec les enfants pour tous les lieux
  • Organiser une semaine sur les droits de l’enfant plutôt qu’un jour et un forum national